Philatélie, philotélie ou tout simplement collection de timbres

La Philatélie est l'art de collectionner les timbres postaux et timbres fiscaux et de les étudier. Mais d'ou vient de nom? En fait ce nom est né au XIXe siècle dans une revue, "le collectionneur de timbres-poste" journal édité par Arthur Maury en novembre 1864 et attribué à Georges Herpin. Il est composé des racines de 2 mots grecs : préfixe philos {φιλο} (qui veut dire ami) et du suffixe atelia {ἀτέλεία} (qui veut dire taxe acquittée). Autrefois c'était le destinataire qui payait la poste, mais maintenant c'est l'expéditeur qui paie l'expédition, le destinataire devient donc exempt de frais. Il est dit qu'un héléniste renommé aurait préféré le suffixe telios {τέλείο} qui aurait donner le nom Philotélie.

Malgré une éthymologie approximative et un terme peu évocateur, le mot Philatélie a eu un certain succès, y compris hors de nos frontières :

PHILATELIE en allemand
PHILATELY en anglais
FILATELY en italien
FILATELIA en espagnol

D'autres termes peuvent être utilisés pour désigner notre passion :

TIMBROLOGIE
TIMBROMANIE
TIMBROPHILIE

Les collectionneurs de timbres, ou philatélistes ont créés de nouvelles spécialités de la philatélie :

• Marcophilie - collection des marques postales
• Maximaphilie - la collection des cartes maximum
• Aérophilatélie - la collections des timbres de poste aériennes et des documents postaux liés aux transport aériens
• Fiscaphilie ou plus généralement philatélie fiscale - la collection des timbres fiscaux

et certainement j'ai dû oublié des spécialités philatéliques.


Pour ma part je suis plus philatéliste thématique

On différencie parfois le philatéliste (le vrai qui pratique sérieusement la collection de timbres) :

• du "boucheur de case" qui possède un album pré-imprimé ou chaque case représente un timbre
• du collecteur de timbres ou ramasseur (il se contente de récupérer les timbres sur les enveloppes)
  

Mais si chacun trouve son plaisir dans la collection qu'il fait, c'est l'essentiel non?

Nous sommes de toute façon tous des "timbrés".

À noter que l'expression "timbré", qui désigne quelqu'un de plus ou moins fou, existait avant le timbre-poste : lire le dictionnaire de l'académie française, 1798, soit bien avant l'émission du "Penny Black" en 1840, premier timbre émis.



Voici les définitions :

[Image de l'original: Dictionnaire de l'Académie françoise 1798, tome II, page 658]

TIMBRE. subst. m. Sorte de cloche immobile qui n'a point de battant, et qui est frappée par un marteau. Le

[Image de l'original: Dictionnaire de l'Académie françoise 1798, tome II, page 659]

timbre d'une horloge, d'une montre. Timbre d'un réveille-matin. Le timbre de cette horloge est très bon.
Il se dit quelquefois pour Le son que rend le timbre. Ce timbre est trop éclatant.
Il se prend quelquefois figurément pour le retentissement de la voix. Et dans ce sens on dit d'une belle voix: Voilà un beau timbre. Cette voix a un timbre argentin. Sa voix n'a point de timbre.
TIMBRE, se dit aussi De la marque imprimée et apposée au papier dont on se sert pour les actes judiciaires, et que l'on appelle Papier marqué ou timbré. Les timbres des actes judiciaires sont différens selon les différentes Généralités.
On appelle aussi Timbre, La marque particulière que chaque bureau des postes imprime sur les lettres qui partent de ces bureaux. Le timbre de cette lettre est LYON.
TIMBRE, en termes d'Armoiries, signifie, Le casque qui est au-dessus de l'écu. Les Souverains portent le timbre ouvert.
TIMBRE, se prend figurément et familièrement pour La tête. On dit d'Un homme un peu fou, Il a le timbre fêlé. La peur lui a tourné le timbre. On dit aussi, C'est un timbre.

TIMBRER. v. act. Terme de Blason. Accompagner d'un timbre ou de quelque autre marque d'honneur, de dignité. Timbrer une armoirie. Les armes du Pape sont timbrées d'une tiare.
TIMBRER, signifie en termes de Pratique. Écrire au haut d'un acte la nature de cet acte, sa date, et le sommaire de ce qu'il contient. Timbrer des pièces.
On dit aussi, Timbrer du papier, timbrer du parchemin, pour dire, Imprimer sur du papier, sur du parchemin, la marque ordonnée par le Roi, pour faire qu'il puisse servir aux actes de Justice. Timbrer une lettre, Y imprimer le timbre.
TIMBRÉ, [TIMBR]ÉE. participe. Papier timbré. Cette lettre n'est pas timbrée. Cette lettre est timbrée de Bordeaux, de Marseille.
On dit figurément et familièrement, Une cervelle, une tête timbrée, un cerveau mal timbré, pour dire, Un écervelé, un fou. On dit dans le même sens d'Un homme, qu'Il est timbré, qu'il est un peu timbré.
En termes de Blason, il se dit De l'écu couvert du casque ou timbre.

TIMBREUR. subst. mas. Celui qui timbre.